Mouais, un peu comme l’abbé Pierre.
Y’a autre chose qui se jouent ici car ce sont des témoignages de femmes. L’article illustre aussi l’intériorisation de normes patriarcales chez elles.
C’est pas tant une intériorisation. C’est le déni.
C’est une réalité brutale.
La réalité est tellement violente et absurde qu’elles sont dans le déni pour se protèger et protèger leur vie amoureuse. Elles ont bati une vie, des projets, des souvenirs. C’est beaucoup d’investissement et du jour au lendemain c’est réduit à néant, en cendre.
Ainsi tu fais face au vide. Donc tu refais toute ta vie, liens, relations. Ça sape aussi la confiance, chamboule tes économies (loyer, salaire…) voire l’éducation des enfants…
Puis elles peuvent se dire qu’il changera, qu’il est pas comme ça, qu’elle peut l’aider, apprendra des choses, que ça demande du temps et qu’il a eu une situation difficile…ect
Mais voilà, à un moment ça va éclore.
Je ne pense pas que les deux sont exclusifs. Mais oui complètement d’accord avec toi
Tu penses ?
Jpense quoi ?
Que les femmes ont intériorisé la violence de notre société.
Je pense oui, ce n’est pas le cas pour toi ?
L’intériorisation de la violence me semble nécessaire pour survivre sinon on péterait un câble en permanence. En revanche en justifier l’acceptabilité dans la société est une autre chose. Ici on est entre les deux dans le cas de Mazan, ça me rappelle le positionnement de la mère de l’auteurice dans le livre Triste Tigre d’ailleurs.
Je pense oui, ce n’est pas le cas pour toi ?
Je ne sais pas si oui ou non, dans leur grande majorité, “les femmes” ont intériorisé la violence de notre société.
Moi, je crois que oui.Je comprends pas là où tu veux en venir.
Il a violé avec gentillesse, en sociabilisant avec le mari et en se droguant par empathie ?