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Cake day: June 20th, 2023

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  • Désolée, je viens de me rendre compte que je ne t’avais jamais répondu… Et désolée d’avance pour le pavé, j’ai noté ce qui me passait par la tête et ce n’est pas très structuré :

    Le vaccin que je teste (l’étude est encore en cours) n’est pas un de ceux qui sont actuellement disponibles. L’étude sert à comparer un nouveau vaccin potentiel à un des vaccins préexistants, sur le plan des effets souhaités comme des effets indésirables (« la tolérance et l’immunogénicité », pour citer le document qu’on m’a donné avant que je signe), pour voir s’il pourrait présenter un intérêt comparé aux vaccins déjà existants. Le vaccin candidat est évalué comme injection de rappel, donc un des critères pour être accepté comme « cobaye » était d’avoir déjà reçu un certain nombre d’injections, mais que la dernière ne soit pas trop récente.

    C’est la première fois qu’il est testé sur l’homme, mais il ne s’agit pas très risqué pour moi, une technique similaire ayant déjà été mise en œuvre dans un vaccin contre un autre virus, sans problèmes notables. Les risques probables sont, grosso modo, les mêmes que pour un vaccin covid lambda (listés sur deux pages dans le document qu’on m’a donné). L’étude a lieu dans plusieurs hôpitaux français.

    Il y avait tout un tas d’autres critères, dont celui de ne pas être enceinte (histoire de ne pas expérimenter sur des fœtus par accident, j’imagine). Je me suis donc formellement engagée à prendre toutes les précautions nécessaires pour ne pas procréer d’ici l’année prochaine — d’ailleurs ce point est valable pour les volontaires hommes aussi.

    Comment je me suis retrouvée dans cette étude : C’est la première fois que je participe à un essai clinique. (J’ai testé un cosmétique une fois il y a des années, en échange de crème hydratante gratuite, mais ça n’a pas grand chose à voir.) Au plus haut de la pandémie, je me suis inscrite sur Covireivac, principalement par curiosité. Ça n’a débouché sur rien à l’époque, mais j’ai reçu l’année dernière un courriel de leur part m’informant qu’un hôpital pas très loin de chez moi cherchait des volontaires pour une étude. Semblant correspondre aux critères, je les ai contactés, et après m’avoir interrogée, m’avoir fait passer des examens et lire un document d’une vingtaine de page m’informant sur l’étude, j’ai été vaccinée. À la base je me suis surtout inscrite par curiosité de voir comment ça se passait, sans idée de la manière dont c’était dédommagé, mais il se trouve que les rendez-vous à l’hôpital sont fort bien payés, et ça tombe bien vu ma situation financière un peu limite actuellement.

    Le choix du vaccin injecté (vaccin candidat ou vaccin Pfizer) est fait au hasard, on ne sait pas lequel c’est. L’injection a été faite à l’hôpital, et on m’a donné un carnet où noter tous les effets secondaires ainsi qu’un thermomètre et une règle pour les mesurer. (Il s’agit d’objets tout à fait normaux, mais ils sont fournis au volontaire, afin que les mesures se fassent dans des conditions similaires pour tout le monde je suppose.) Le lendemain, j’ai eu un entretien téléphonique avec le médecin que j’avais rencontré auparavant (c’est la même personne à chaque fois), pour vérifier que tout va bien, puis j’ai rempli religieusement le carnet en notant ma température, et en notant tous les symptômes ressentis : douleur au toucher, gonflement/rougeur du bras (à mesurer avec la fameuse règle), ce genre de trucs. Les deux entretiens suivants (à l’hôpital) ont eu lieu à une semaine d’intervalle, puis la fréquence a diminué progressivement. J’ai toujours un carnet à remplir entre chaque visite, mais de manière plus occasionnelle : je n’ai plus de symptômes autour du lieu d’injection, et je ne dois noter ma température que si je me sens fiévreuse.

    À chaque rendez-vous à l’hôpital, on m’a pris un échantillon d’urine, prélevé moult flacons de sang, et le médecin a fait un examen « classique » des signes vitaux : fréquence cardiaque, tension artérielle, etc et m’a posé des questions. Ça dure moins d’une heure à chaque fois et ce n’est pas très pénible, du moins pour moi qui ai fait pas mal de dons de sang par le passé et ai l’habitude de me faire piquer le bras.

    Ma participation à l’étude va durer près d’un an et demi au total, et il me reste (de mémoire) deux visites à l’hôpital, la dernière ayant lieu six mois après l’avant-dernière. Entre temps, je dois continuer de remplir mon carnet si je ressens des symptômes, et faire un test PCR si je souffre d’un truc s’apparentant à un rhume, histoire de déterminer s’il s’agit de covid-19 ou pas. Je vais donc vraisemblablement avoir l’occasion de me faire écouvillonner le nez cet hiver.







  • L’épilation est une pratique très contraignante qui s’impose aux femmes par une pression sociale énorme et omniprésente. Faudrait-il interdire aux sportives de s’épiler, du coup ?

    Pourquoi ne pas militer pour forcer toutes les femmes à laisser pousser leurs poils et à s’habiller d’une manière qui les laisse visibles, pour protéger les rares femmes comme moi qui ont décidé, malgré l’énorme pression sociale, de ne pas s’épiler, mais qui portent des collants au boulot pendant tout l’été parce qu’elles ont peur d’être sanctionnées ou harcelées si leurs supérieurs et collègues voient leurs poils ? Peut-être que ça causera une forme de souffrance aux femmes qui ont choisi (ou croient avoir choisi) de s’épiler, mais au final c’est pour leur bien, pour leur libération, donc ce n’est pas grave, non ?









  • Mes parents m’ont fait des trucs « très pas cool », mais je ne pourrais jamais convaincre un tribunal si je me retrouvais dans ce cas-là.

    Ce n’est même pas une question d’argent, je ne veux juste n’avoir rien à faire avec eux, ne pas les voir, ne pas les entendre, ne pas penser à eux. Après, on peut peut-être remplir l’obligation alimentaire sous la forme d’un virement automatique, sans autre interaction ?

    Heureusement, ils gagnent bien leur vie — beaucoup, beaucoup mieux que moi — donc il est peu probable qu’on me demande de leur venir en aide un jour.