Malgré un accueil critique glacial et son invisibilisation par le triomphe de « Matrix » sur un sujet similaire en 1999, cette œuvre mal-aimée mérite d’être réhabilitée.

  • keepthepace@slrpnk.net
    link
    fedilink
    Français
    arrow-up
    5
    ·
    6 days ago

    Un pote me l’avait montré en me disant “franchement regarde! Matrix a rien inventé!” et, j’ai trouvé ça plutôt mauvais.

    Je veux dire, oui, Matrix a pas inventé l’immersion dans des mondes virtuels. C’est un classique de la SF depuis longtemps qui décrit des prisons, des jeux, des guerres, des paradis et des enfers virtuels des décennies avant ces deux films.

    Le truc c’est que autant Matrix passe bien aussi en tant que film d’action avec quelques message socio-politiques, autant eXistenZ, y a que “vous imaginez si on était dans un univers virtuel?”. Qui plus est, je trouve que c’est très mal mis en scène par quelqu’un qui propose d’explorer un jeu vidéo futuriste sans rien comprendre des codes du genre.

    Pourtant, le message des deux films est rigoureusement le même : et si le monde réel n’était pas le monde réel ? Les deux œuvres jouent en effet avec l’idée que la virtualité est la réalité.

    Rigoureusement? Non. Existenz dit “Imaginez que ces jeunes avec leurs jeux vidéos là, qui fuient le réel, se mettent à plus faire la différence, vous y avez pensé hein?” Alors que Matrix parle d’IA et hubris technologique, de double vie, avec un message pro-trans planqué, de résistance au capitalisme, de rapport à la réalité et au mensonge, de singularité technologique, le tout enrobé d’une mystique ésotérique et d’une esthétique cyberpunk.

    Y a un thème vaguement similaire entre les deux films, mais ce thème n’est en rien novateur en SF. Du coup l’argument de l’antériorité a peu de dents par rapport au fait qu’un film a bien des qualités qui dont défaut à l’autre.

    • cazssiew@lemmy.world
      link
      fedilink
      Français
      arrow-up
      1
      ·
      6 days ago

      Assez d’accord, le film respire un manque de connaissance de tout ce qui a trait aux jeux vidéos, au virtuel, un peu comme s’il reprenait l’idée qu’on se faisait du cybernétique à l’époque de neuromancer. Je pense que Cronenberg était un peu trop vieux, ou trop peu impliqué dans son sujet, pour réussir ce film.