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  • Page 5 et page 7 tu as des analyss différentes des mêmes données. Page 5 ils te montrent que les réponses possibles étaient pas “c’est un viol” vs “c’est ok” mais:

    • C’est un viol
    • C’est une aggression sexuelle mais pas un viol
    • C’est violent mais c’est pas une aggression sexuelle
    • C’est moralement répréhensible mais c’est pas très violent

    Page 7 tu apprends que 87% des hommes sont dans la case “c’est un viol” mais les 13% restant on ne sait pas comment ils sont répartis, mais il n’y a pas de raisons de penser que le ratio de ce reste soit différent chez les hommes ou les femmes. La majorité du reste pense très probablement que c’est une aggression sexuelle ou a minima que c’est violent.

    Je trouve qu’au contraire ça montre à quel point il est consensuel de dire que droguer une femme pour la violer c’est mal. Je veux dire, y a même pas une catégorie “ça va, c’est ok”, 100% considèrent que c’est a minima immoral. Les différences portent sur la qualification légale de la chose, avec une écrasante majorité (97% de l’ensemble, probalement plus de 94% des hommes) qui savent que c’est interdit.

    Donc pour toi, même avec ce chiffre de répartition pour les réalisation des viols entre les hommes et les femmes, “la culture du viol est très loin d’être portée uniquement pas les hommes”?

    Oui

    Wikipedia:

    La culture du viol est un concept sociologique utilisé pour qualifier un ensemble d’attitudes et de comportements, partagés au sein d’une société donnée, et qui minimisent, normalisent, voire encouragent le viol. Cette culture, comme les autres usages sociologiques du terme culture, renvoie à l’idée que dans une société donnée, les gens partagent des idées, des croyances et des normes sociales.

    C’est bien l’enjeu de ce thème: c’est de dire que les violeurs ne sont pas les seuls qui créent une atmosphère dans laquelle un viol peut avoir lieu et être impuni.

    La culture du viol, si tant est qu’elle s’exprime via les perceptions et stéréotypes mesurés par cette étude, on le constate, ne sont pas portés que par les hommes. Et quelque part, c’est heureux: ça montre que hommes et femmes dans notre société évoluent quand même dans un monde partagé et dans des idées communes, et qu’on a du travail, ensemble, à faire pour la corriger.

    La culture, c’est un ensemble de pratiques et de croyances, comme celle-la, page 26: “Si les hommes sont plus à même de commettre des viols, c’est à cause de la testostérone qui peut rendre leur sexualité incontrôlable” 20% des femmes (27% des hommes) qui croient ça! “On y peut rien, on est comme ça!”

    Le problème c’est pas les 50% d’hommes dans la société, c’est les 24% d’hommes et de femmes qui trouvent ce genre d’excuses aux violeurs.


  • près d’1 Français sur 5 ne considère pas le fait de forcer son conjoint à avoir un rapport sexuel comme un viol (page 6) 13% des hommes de qualifient pas “Avoir un rapport sexuel avec une personne en état d’ébriété, droguée ou endormie et qui est incapable d’exprimer son consentement” comme un viol (page 7)

    https://www.ipsos.com/sites/default/files/ct/news/documents/2022-02/2022-Enquete-Ipsos-Memoire-Traumatique-et-Victimologie.pdf

    Page 5, qui ne propose cette stat que sur l’ensemble homme+femme: 91% disent que c’est un viol, 6% que c’est une aggression sexuelle, 2% pensent que c’est violent mais légal, 1% que c’est pas violent. La stat de 13% inclue ceux qui pensent que c’est une aggression sexuelle. C’est quand même très biaisé de dire que ceux qui ne connaissent pas la différence légale entre viol et aggression sexuelle sont prêts à commettre le deuxième mais pas le premier.

    Cette étude est intéressante pour montrer que justement, que ce soit au niveau des stéréotypes, de l’acceptation des comportements, les différences hommes-femmes ne sont pas énormes et que la culture du viol est très loin d’être portée uniquement par les hommes.

    Par exemple dans la stat avec le score “c’est un viol” le plus bas est “Menacer une personne pour qu’elle accepte d’avoir des relations sexuelles sans résistance” et là seuls 64% des répondants qualifient ça de viol, avec parité homme-femme.

    “Moi, sur le terrain, ce qui m’avait sauté aux yeux, c’est que ces mecs qui étaient des gars que j’avais rencontré, qui avait été condamnés, qui étaient sortis de prison, qui étaient pris en charge par la justice, ils me ressemblaient”

    Eh bien c’est bien, il se rend compte du chemin à faire sur lui même. En stats on dit que “données” n’est pas le pluriel d’“anecdotes”.

    Si tu as des ressources, n’hésite pas à les partager

    Tu fais ça très bien, et perso je recommande la recherche de stats et de publis plutôt que de bouquins, et les discussions, sérieuses et profondes, avec des personnes de l’autre sexe, pour comprendre les différences de perception. Ça reste de l’anecdote, mais ça permet déjà de démolir certains préjugés.


  • Ce serait pas libé, je croirais à du rage-bait. Bon bah je mords.

    Dire qu’il faut changer les perceptions pour finalement dire que c’est normal que des hommes violent et que c’est ce que les hommes font dans l’indifférence générale, ça me met hors de moi. Peut-être que pour arrêter avec la mentalité selon laquelle toute femme est une proie on ne devrait pas pousser la thèse selon laquelle tout homme est un prédateur?

    Voir tant de journaux présenter comme une grande découverte ce que les féministes disent depuis 50 ans, à savoir:

    • le viol se fait surtout via les proches
    • ça touche toutes les couches de la société
    • y a une culture du viol et un sexisme systémique, dans l’ombre du patriarcat

    ça en dit vachement plus sur eux que sur la société je trouve. Il me semble que ces notions sont relativement mainstream? Et à moins d’être déconnecté totalement de la société, j’ai pas l’impression que “c’est cool de violer une nana droguée!” soit un message populaire. Et sauf erreur de ma part, c’est même un propos pénalement condamnable donc pas non plus officiellement toléré.

    Faire croire que ces 50 violeurs sont des gens pris au hasard dans la rue et qui ont tous trouvé naturel de faire ça, c’est pas juste du journalisme de bas étage, c’est en plein dans l’aide à la culture du viol. Non, ces mecs ont été recrutés, par internet, par l’organisateur de ces “soirées”. Ceux qui sont interpellé par la variété des “profils” disent en somme “ah mais je croyais que c’était que les Arabes et les pauvres qui violaient moi!”. Content de vous voir vous réveiller. Mais va falloir faire encore quelques efforts en stats pour éviter les généralisations excessives.

    La majorité des hommes ne sont pas des violeurs. C’est votre boulot de comprendre comment ce “recrutement” a pu marcher et ce qui les différencie du reste. Et surtout de pas non plus penser que le rôle de l’organisateur est mineur, classique ou commun. C’est un prédateur sexuel d’une gravité rare. À vous de nous donner l’information sur la part de responsabilité de chacun au lieu de vous abandonner à un pathos facile.

    Mais ça, ça demande des efforts: de la lecture, de s’éduquer, l’humilité de réaliser qu’on est passé à coté. voire même qu’on a traité extrémistes les gens plus éduqués que soit sur le sujet, et in fine, le pathos fait plus recette que l’analyse. D’autant plus que c’est une bonne valeur à long terme: capitalisez sur le sujet sans trop pousser l’analyse, vous pouvez même commencer à rédiger les articles sur les premières inévitables relaxes (sur 50 je serais surpris que certains n’arrivent pas à plaider le doute sur leur conscience du contexte ou même leur participation)

    Et si un jour vous faites le pas, vous serez bienvenus pour nous aider, nous, féministes hommes et femmes, pas extrémistes, pas militants si tant est que vivre l’égalité et le respect et le prôner à nos enfants n’est pas militants et qui devons déconstruire les conneries que vous journalistes ne pouvez vous empêcher de présenter, quand vous faites un article “neutre” sur les tradwives, sur la “polémique” sur l’entre-jambe d’une athlète iranienne ou que vous organisez la célébration d’une grand messe sportive qui impose des tenues sexy aux athlètes féminines.

    Bien à vous.

    Merde.

    Un féministe.







  • Je suis pas spécialiste, et la situation inédite semble troubler même les spécialistes. Voici ce que j’en comprends:

    que peut faire un premier ministre nommé, si ces ministres sont en affaires courantes ? Est-il déjà légalement premier ministre ?

    De ce que je comprends, oui. Attal n’est plus PM, démissionaire ou non. Barnier l’est et devrait participer au conseil des ministres avec les ministres démissionnaires tant que ceux-ci n’ont pas de remplaçants.

    Que se passe-t-il si il se prend une motion de censure aussi tôt qu’il a trouvé 10-15 crétins ambitieux pour le suivre ?

    Ils sont censurés, deviennent démissionnaires, Macron doit nommer un nouveau PM.


  • That’s really interesting! It shows which communities share users. I am part of jlai.lu, a french-speaking community that is relatively isolated by also slrpnk.net that seems very spread out!

    Would it make sense to compute the standard deviation of each instance’s communities? It would give an idea of which are islands and which are more extended. Not sure if it makes sense to compute it more on 2 dimensions or on the original 21934 though.